Reconstitution d’un cours humaniste du XVIème siècle par la voix de Jean-Luc Godard

Film de David Legrand, 2011
Reconstitution filmique d’un cours humaniste du XVIème siècle à partir de ses représentations dans les images peintes et gravées de l’époque et des écrits pédagogiques d’artistes ou de penseurs, très florissant à cette période de réforme et d’émancipation de l’individu. Tel que le guide du penseur de Nicolas de Cues (1462), l’Instruction sur la manière de mesurer (1525) d’Albrecht Dürer, les ouvrages sur l’éducation d’Erasme (1511) ou encore son fameux éloge de la folie (1509), à qui il donna la parole pour enseigner sa propre raison. De là surviendra l’événement pédagogique : un âne avec la voix de Jean-luc Godard donne un cours inédit.

avec
David Legrand, Philippe Zunino, Michel Baggi, André Breynaert, Gilles Durand
Pierre-Charles Bilien, Pauline Jacquelin, Glen Loarer, Akli Merzouki, Ernesto Sartori, Benjamin Thomas

et avec la participation du groupe de recherche « A propos d’une nouvelle école »Ecole supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole

Ecrit et dirigé par David Legrand – Châteauroux-Underground Production

cours_humaniste2.jpg

Mais que fait David Legrand depuis dix ans ?

En 2008, le cul à l’air, Oscar l’expressionniste a dit son texte avec un fort accent allemand pour Octave Cowbell.
_
« Il s’agissait d’une pièce de théâtre qui représente une farce pathétique, vous voyez, le genre bien inactuel. » nous dit l’animal.
Inhabituel surtout !

Il est de ceux dont on dit qu’ils sont habités.
_
Il est des artistes et des hommes qui ont fait de leur vie une œuvre, sans quitter le chemin des hommes ordinaires. La gloire ne les intéresse pas.
_
Il en est un qui dit vivre la poésie, il est un grand lecteur d’Hölderlin.
Il est fou d’Armand Robin, poète bien trop méconnu.
_
Je ne suis pas breton, français, letton, chinois, anglais
Je suis à la fois tout cela.
_
Je suis homme universel et général du monde entier. . .

On comprend pourquoi !

Si l’on comprend que David Legrand se sert de tout y compris de sa vie comme matériau, qu’il s’intéresse toujours plus au langage commun, à la création commune, à une « transmission des êtres », ce même être que lui a transmis Michel Journiac plusieurs années auparavant, et qu’il a encore transmis récemment en travaillant avec des étudiants … pour créer avant tout un espace vivant et créatif.

Usant de tous les médias possibles la voix, la vidéo, le son, la musique, le cinéma. Pour une plastique qu’il aime toujours nommer de barje. Hommage autant que blasphème bien souvent, quand il fait dire à Jean-Luc Godard ce qu’il ne dira jamais, ou quand il n’hésite pas à utiliser des films trouvés sur Internet, les plus grands films autant que des films amateurs.
_
Barje, oui, pour sillonner (comme un vinyl) des espaces inconnus ou méconnus.

Il est un groupe, non pas qu’il utilise les autres mais parce qu’il est constitué d’eux.
_
D’abord de Fabrice Cotinat et d’Henrique Martins-Duarte avec qui il a créé la galerie du cartable, et ensuite par Philippe Zunino, par Joseph Morder, par Lionel Soukaz, et par des compagnons de marche Joao Tabarra et Boris Lehman,. D’autres encore ? sûrement …

Depuis ces dix dernières années donc, David Legrand, jamais seul, a parcouru le Laos pour initier un studio de recherche et de création audio-visuel. Il a enseigné la façon dont on peut monter un plateau de télévision comme espace de création. Il a réalisé des films qui mettent avant tout en scène des relations qui donnent à penser la création contemporaine, et une vie sociale et politique.

Il aime être pénétré par tout être vivant et les pénétrer. Oui c’est aussi sexuel ! Même transcendé.

Ca a peut-être un rapport, mais si un jour vous croisé Erich Von Stroheim dans la rue ou dans une librairie, attendez-vous à être touchés et à vous interroger sur le futur des écoles d’art. Si si !

Gudule & Blondie
_
Groupe féministe activiste

Aucun article à afficher